Le nom d’Herbert von Karajan reste
surtout attaché aux « piliers » du répertoire germanique. Son
répertoire est en fait celui des autres chefs de sa génération, voire plutôt de
la génération précédente. S’il montre dans Mozart, surtout dans les années 1950, un
naturel assez nouveau, ni Schubert ni Schumann
ne font vraiment partie de son univers. Ses interprétations de Haydn,
et plus encore de Bach, ne sont pas de sa spécialité. Les œuvres
du XXe siècle qu’il a dirigées
étaient soigneusement choisies : le Concerto pour orchestre de Bartók,
Le Sacre du printemps de Stravinski,
la symphonie no 10 de
Chostakovitch et quelques autres (Honegger,
Nielsen).
Dans les années 1970, il ajoute à son répertoire quelques œuvres de l’« École de Vienne » et de Gustav
Mahler (les symphonies nos 4, 5, 6, 9 et Le Chant de la terre). Avec Anton
Bruckner également, il entretient la même relation que des chefs nés quinze
ans avant lui : si ses 4e, 5e, 7e, 8e
et 9e symphonies font partie du cœur de son répertoire, il ne
s’aventure que rarement dans les autres, qui semblent moins bien lui convenir.
En définitive les compositeurs qu’il a le plus pratiqués, le plus
exhaustivement et dans lesquels il est le plus reconnu sont Beethoven, Brahms,
Tchaïkovsky, Sibelius,
Puccini,
Wagner
et Richard Strauss. Il faut toutefois souligner
l'importance qu'il a accordée à la musique de Sibelius,
au point qu'il exigea contractuellement que sa 4e symphonie
figure au programme de son premier concert avec le Berliner Philharmoniker…
Le 16 juillet 1989, il y a 29 ans
aujourd’hui, décédait à Anif, près de Salzbourg le chef d’orchestre
autricien Herbert von Karajan. Il
était âgé de 81 ans…
Herbert von Karajan dirige la Symphonie n°5 de Ludwig van Beethoven
Orchestre Philharmonique de Berlin (1973)
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