La vague des licenciements
pour harcèlements sexuels recouvre bientôt toute la planète et noie
impitoyablement les noms les plus prestigieux, quel qu’en soit le domaine. Dans
celui de la musique classique, la hargne s’étend et on commence à virer sans se
poser de questions. Deux noms me reste au travers de la gorge. D’abord et avant
tout James Levine, un des plus grands chefs d’orchestre de ces cinquante
dernières années qui a passé sa vie au Metropolitan Opera de New York et qui en
a fait une des plus grandioses institutions du monde. Quasi à la retraire, malade
et handicapé, voilà que ces affaires – non jugées, donc non avérées – viennent
le clouer au pilori des criminels de basse-cours. Et il y a maintenant Daniele
Gatti, un autre grand parmi les grands. Et très bientôt, d’autres et encore
d’autres. Et pourtant, je connais un chef d’orchestre en fonction actuellement dans une
capitale, admiré de ses musiciens – je le trouve pas très bon, seulement excité
jusqu’à la névrose – qui, plus jeune – il y a trente ans environ – passait ses
nerfs sur les dames de l’orchestre dont il était chef titulaire en les insultant
par des propos sexistes plutôt ignobles. Combien ont quitté les répétitions en
pleurant ! Ce chef devrait actuellement faire dans son froc. Mais il est
tellement con que je suis sûr qu’il n’a même pas conscience de ses
goujateries. Et puis, j’aimerais savoir
ce que prévoit la loi. Va-t-on analyser les vies cachées de Karajan, de Maazel,
de Picasso, de Dali, d’Hitchcock, de Chirac, de Napoléon, de Louis XIV, de Charlemagne
des Papes successifs, etc… de tous ces gens qui illustres nos livres d’histoire
et qui sont les sujets des émissions de Stéphane Bern ? Tous ces gens qui,
il me semble, ne devraient pas avoir eu des vies exemplaires à la Schiappa – la vierge effarouchée -. Va-t-on retirer des livres scolaires
Voltaire, Rousseau, Balzac, Wagner, Mozart, Sade – le grand Sade – et bien
d’autres ? Et pour finir, combien de dames ont provoqué les
« bas » instincts mâles pour faire une entrée brillante dans la
vie ? Il ne faut jamais oublier que si il y a des harceleurs c’est qu’il
y a des femmes qui se laissent harceler dont certaines sont peu effarouchées. Le problème relationnel
entre les sexes opposés est trop vaste et trop compliqué pour être traité en
quelques lignes. Mais ce qui est certain, c’est que le traitement de cette
affaire, tel qu’il est proposé, est un leurre et le prélude à une guerre sans
fin entre deux ennemis jurés. Pour ma part j’ai décidé de ne plus m’adresser à
une femme, qui qu’elle soit, ne plus lui dire bonjour et tourner les talons à
son approche. Je ne veux pas être harcelé par ses dames parce que ça se
retournait inévitablement contre moi.
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