C’est aujourd’hui que le prince épouse
la bergère naïve. Et ce qui n’est qu’un mariage – donc un divorce – sera suivi
sur place par des milliers de crétins naïfs et devant la télé par des milliards
de naïfs crétins. Et pendant que les radios et télés feront du direct, elles
n’auront par le temps d’aborder les sujets préoccupants : on viole à tours
de bras – je veux dire de zizis – dans les lycées, ont dit deux écervelées chez
Lemoine hier soir. On sentait trop que cela avait été préparé et dicté par des
émules de Schiappa ou par Schiappa elle-même. Et si je me trompe et que c’est
vrai, où est le proviseur, où est le godillot-ministre, où est la police, où
est la loi, où est le Roi ? Des nouvelles lois surgissent à la vitesse
d’une mitraillette. Et ce sont toujours les mêmes qui sont visés et qui
succombent. L’anesthésie des peuples, commencée depuis l’apparition de l’homme,
poursuit et intensifie son œuvre sur un boulevard de plus en plus large, sans
la moindre contestation. Les puissants préparent la prochaine guerre. Ils ont
fini d’aménager leurs bunkers où ils pourront vivre plus de mille ans. Cette
fois ce sera bref. La terre va exploser si vite que les corps n’auront même pas
le temps d’être déchiquetés. Pendant que vous vous enniaiserez avec Londres,
moi je poursuivrai ma troisième vision de l’intégrale de Twin Peaks. J’en suis
au moment où Cooper se réveille. Il a vu Laura dans son rêve. Elle lui a
chuchoté à l’oreille le nom de son violeur et meurtrier…
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