Les héros, ils sont chez Homère, Wagner ou Lynch et
seulement dans cette sphère. Ils sont peu. Si peu qu’ils sont inconnus de
l’humanité. On veut nous faire croire que Bellemare, Halliday, et quelques
amuseurs distracteurs ou politiques ou philosophiques ou écrivainistes sont
dignes de ce titre. Quelle erreur ! Dans les 75 – bientôt – années de ma
vie, j’en ai vu un seul : celui qui hier, à la force de ses poignets, a
sauvé un enfant pendu dans le vide. Point d’autres, ni avant, ni après. Cet homme
venu d’ailleurs n’a pas réfléchi. Sa pensée lui a dit d’agir sans évoquer le
moindre danger. Il a spontanément utilisé son agilité en concentrant sa pensée
sur l’enfant condamné. En quelques secondes il a rempli sa mission. Comme quoi
on peut faire énormément, sans chefs, sans uniformes, sans institutions. Un
regret seulement. Le héros va être contaminé par le Roi. J’espère qu’il en
est conscient et qu’il restera le héros qui n’écoute que sa voix.
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