Comme tout le monde j’ai été
marié. J’ai même eu des enfants ! C’est complètement dingue… Et oui, comme
tout le monde il m’arrive de faire des erreurs, mais des erreurs pareilles, je
dois bien être le seul. 18 ans de mariage, 18 ans de terreur, 18 ans de prison,
18 ans d’humiliations, 18 ans de lâcheté… Ne pas avoir réussi à la quitter le
lendemain de nos noces, ne pas avoir réussi à fuir, ne pas avoir su lui dire à
quel point elle était odieuse, perverse, diabolique, menteuse, minable, conne.
Comment ai-je pu ? Pour survivre, je me suis débrouillé. Une double vie,
ce n’est pas si difficile. Et puis un jour, excédé – on le serait à moins - je
l’ai jetée. Et depuis elle n’est plus dans ma vie. Pour les enfants, l’une est
morte, l’autre… aussi. En fait, avec le recul, ce passage en camp de
concentration n’aura duré que – à peine - le tiers de ma vie. Je ne m’en sors
pas si mal. Mais il a fallu effacer les traces. Une superbe analyse – 12 ans
interrompus par la disparition (pas la mort) imprévue de ma psy – et la
rencontre d’une femme dont nous partageons la même longueur d’onde et pas le
même appartement – ce qui est une excellente solution pour les tâches ménagères
et les habitudes que l’on refuse de reconnaître -. Café, croissants, en ville
tous les matins, concerts, opéras, à Lyon ou ailleurs régulièrement, pratique
de la musique de chambre deux fois par semaine et téléphone quand on ne se voit
pas pour poursuivre nos conversation philosophiques, psychanalytiques et…
politiques. La vie de rêve ! A l’aube de ma mort prochaine, ma pensée se
nourrit de mon enfance et de mon adolescence libres, sans parents sur le dos,
consacrées à mes études au conservatoire, au cinéma – journalier - et la à la
fosse de l’opéra de Lyon une dizaine d’années. Puis l’autre vie parallèle à
l’enfer, direction d’un conservatoire – réformes révolutionnaires -, chef
d’orchestre, professeur à l’université, animateur radio, conférencier et
nombreuses maîtresses. Puis l’entrée dans la lumière avant la rencontre
imprévisible de celle qui m’accompagne depuis 16 ans. Ma pensée se nourrit
aussi et en continuité de Freud, Wagner, Hitchcock, Lynch et quelques autres et
des fruits de l’observation de tous ceux connus ou pas qui m’entourent. C’est
pourquoi il m’a semblé utile d’écrire ces lignes pour redire ma haine des
#balance et #mitou, ma haine des femmes et hommes politiques, ma haine de
toutes sociétés dotées d’un chef, ma haine de tous ceux qui se disent libres et
qui sont pieds et poings liés. L’avenir est si sombre qu’il m’est de plus en
plus difficile de distinguer. Mais pour moi c’est fini. Les autres… c’est leur
problème !
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