Le dimanche, toutes les radios et les
télés récapitulent les bordels de la semaine. Hier, nous avons particulièrement
été servis par l’horreur absolue du testament de Johnny le gratteur hurleur et
par le choque universel provoqué par la non-pendaison jusqu’à ce que mort s’en
suive d’un homme qui a été jugé et condamné pour avoir frappé sa compagne qui
est morte sous ses coups et qui voudrait simplement continuer son boulot, sa
peine ayant été accomplie. Et les débats sur rien du tout ont fusé dans tous
les sens comme toujours et comme toujours jamais dans celui qui leur donnerait
du sens. Heureusement, il y eut ces quarante-cinq minutes de grâce sur Arte à
18h30, le sympathique et terriblement intelligent Rolando Villazon qui nous
présentait ses Stars de demain. Moi qui ait été élevé avec les Karajan, Solti, Furtwängler,
Schwarzkopf, Tebaldi, Del Monaco, Vickers, Freni, etc… j’en suis resté bouche
bée. La jeunesse était là, bien présente sous mes yeux, avec sa simplicité, son
naturel, sa lucidité, ses compétences, ses passions et son amour de cette
musique – hier Mozart exclusivement – qu’elle interprète comme jamais quiconque
ne l’a fait avant elle. Ces artistes qui ont déjà un pied dans la profession,
transcendent et redonnent aux partition une jeunesse que l’on n'aurait pu
imaginer. Seules des Dupré ou Argerich – et sans doutes quelques
autres – annonçaient déjà ce nouveau regard sur la musique qui est entrain de s’installer
aujourd’hui. La musique – celle dite classique puisqu’il ne peut y en avoir
d’autre – évolue vers une humanité mouvante, vivante où triomphe l’amour et ses
sentiments. Il est là le chemin de la vérité. La difficulté est que l’humanité
n’est toujours pas prête à reconnaître cette lumière parce qu’elle a trop peur
du reflet de son visage dans son propre miroir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire