à reculons • un romancier des passions juvéniles


Gérard Philippe, Micheline Presle dans
« Le Diable au corps »,
un film de Claude Autant Lara (1947)


Paris, 12 décembre 1923

Dix mois après la publication de son premier roman, Raymond Radiguet est mort de la typhoïde à 20 ans. Il était entré par la grande porte, celle du scandale et du talent, dans la famille des romanciers avec Le Diable au corps. Pour le héros du livre, prénommé Jacques et âgé seulement de 16 ans, la guerre n’aura représenté que « quatre ans de grandes vacances » ; il est devenu l’amant de la femme d’un poilu : voilà qui donne un parfum de soufre au trio classique de l’adultère. A l’immoralité du thème où les anciens combattants voient une insulte et les bourgeois une menace, l’éditeur Bernard Grasset ajoutera une publicité tapageuse.

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