à reculons • la révolte ouvrière écrasée dans le sang


Le vendredi 23 juin 1848 éclatent à Paris

de violentes émeutes de la faim provoquées

par la fermeture des Ateliers nationaux

et le licenciement de 120.000 ouvriers.


 

Paris, 28 juin 1848

 

C’est vers onze heures ce matin que les dernières barricades, tenues par les ouvriers du faubourg Saint-Antoine, ont cédé aux assauts de la troupe. La révolte qui, depuis quatre jours, secouait les quartiers populaires de l’est de la capitale est définitivement matée. Provoquée par la fermeture des ateliers nationaux, cette insurrection a donné lieu à de sauvages affrontements. C’est ainsi que le général Bréa, faisant confiance à des insurgés qui l’avaient invité à venir négocier, a été étranglé par trois d’entre eux. Le bilan des pertes est très inégal et c’est, de loin, du côté des manifestants qu’elles ont été les plus lourdes. Des gardes na      tionaux n’ont pas hésité à enfermer des prisonniers dans un souterrain où les malheureux sont morts étouffés. Ceux qui tentaient d’en sortir par les soupiraux ont été abattus à bout portant. Mais le général Cavaignac est satisfait : « L’ordre à triomphé de l’anarchie. »

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