vu à travers le tube • la succulence du homard…


Hier, vers 19 heures, l’envie me prit d’aller au restaurant. Et comme je succombe toujours à mes désirs, j’ai mis mon manteau et pris le métro pour la presqu’île. Et comme j’avais très envie de homard, le chef m’en choisi un particulièrement vif, dégourdi et intelligent. Je crois qu’il venait d’entrer dans la magistrature. Il eut beau supplier, l’homme à la toque le plongea dans l’eau bouillante et ne le ressorti que lorsque ses « Pitié, non… pas ça… Pas ça ! » ne furent plus qu’un murmure et s’évanouir dans le bruit ambiant. Il fut succulent. Les chaires vivantes, chauffées à blanc, donnent toujours une saveur comparable à la jouissance. C’était chez moi, à Lyon, mais je ne vous dirai pas où parce que je ne veux pas que la police secrète du Roi de France importune un des meilleurs chefs de la région pour avoir désobéi à la prochaine décision que l’enfant immature va prendre prochainement... après la Suisse.

 


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