vu à travers le tube • écran noir


Ça fait de nombreux mois –peut-être deux ou trois années – que chaque matin j’écris mon tube – édito auparavant -, alors que je ne sais même pas si je suis lu et par qui dans le cas de cette anomalie. Savoir que l’on écrit pour soi et jamais pour l’autre est un bonheur infini parce que cet anonymat non imposé est le seul garant de ma liberté. Dire ce que j’ai envi, dire les choses les plus insensées sans que quiconque vienne me contredire est le bonheur du processus qui pense ma pensée jusque dans les recoins que personne n’ose fréquenter. Grâce à ce silence autour de moi, j’avance les yeux ouverts et ce que je vois n’appartient qu’à moi.   


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire