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Malherbe , Consolation à monsieur du
Périer
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Paris, 25 février 1606
Du Louvre à l’Arsenal se donne le
spectacle d’un grand carrousel, dont chacune des troupes de cavaliers porte le
nom de l’un des quatre éléments. A cette occasion, le duc de Bellegarde, grand
écuyer du roi, a confié au poète Malherbe, dont il est le protecteur, le soin
de célébrer la beauté des dames de la cour. Rien d’étonnant à ce que Malherbe
ait été chargé de cette mission délicate : il a mis, depuis 1605, son
talent au service du roi, dont il est le poète officiel. A ce titre, il entend
bien régner seul et rester le maître incontesté de la poésie de circonstance.
Les stances de Malherbe ne visent nullement à la sincérité, mais entendent
donner à l’événement d’un jour la dignité de l’exemplaire et, par le biais de l’affabulation,
fixer à jamais les évènements les plus marquants de la vie de la cour.
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